Crée et interprétée par le dramaturge limouxin, Jean marie Besset, lors du dernier festival Nava, la pièce « Mister Paul » retourne sur ses terres limouxines après un parcours sur les scènes parisiennes.
En effet « Mister Paul » qui s’est taillé durant les fêtes de fin d’année un beau succès populaire au théâtre de l’Atlante a joué le mardi 18 février dernier sur la scène de l’Elysée. Un spectacle plébiscité par les critiques en la matière et par de nombreux limouxins suscitant intérêt et divertissement à bien des égards.
Une vie hors norme
De prime abord l’auteur retrace avec minutie et exactitude le parcours pour le moins atypique d’un personnage du territoire dans la France de la deuxième moitié du XX° siècle. La vie limouxine est ainsi détaillée sous le truculent prisme de Mister Paul. A ce titre, quelques « Pagnolades » nostalgiques où les autochtones qui ont vécu cette période ne manqueront pas de se retrouver. Dans ces temps là, le spectacle était souvent dans la rue, les commerces et les cafés. Ces acteurs anonymes d’alors, trouvaient là de réels moments de gloires et d’anthologies.
C’est dans cet univers que Mister Paul a vécu la première partie de sa vie. Dans cet univers qu’il a grandi cherchant sa voie entre ses aspirations artistiques matérielles et sentimentales.
Un exotisme fondateur
Avide de curiosité et d’aventure il se retrouve presque par hasard dans une Afrique (Gabon) en pleine mutation et expansion. Quoi qu’exilé continental il entretien un attachement et certaine racines limouxine avec Sylvain, Jackie et d’autres entrepreneurs Français. A la fois enjoué et tourmenté c’est face à sa sexualité qu’il entre dans un conflit intérieur avec une confusion du genre. Trop angoissé, il annulera du reste une opération qui l’aurait définitivement fait changer de sexe.
Après un épisode marquant dans la vie New-yorkaise, Paul ressent un naturel besoin de retour aux sources. Et c’est dans la cité Blanquetière qu’il mènera une retraite paisible loin du tumulte Américain.
L'humour en prime
Ne cherchez pas tristesse ou mélancolie dans le texte de Jean Marie Besset! Le discours est enlevé sans temps morts, l’aventurier limouxin et son narrateur semblent animés du même moule, celui de la dérision et de l’humour, celui aussi empreint d’une certaine souffrance sublimé cependant par un optimisme salvateur.
Au profit de la Miséricorde
Après un concert de saxophones donné en décembre dernier, l’association des « Amis de la Miséricorde » en charge de la sauvegarde de ce patrimoine du cœur de ville propose ce nouveau spectacle. Spectacle dont les bénéfices seront reversées au profit de la rénovation de la bâtisse Limouxine. De surcroît les membres de l’association ont obtenu l’adhésion enthousiaste de Jean Marie Besset chantre de la culture et du patrimoine de la cité blanquetière.